Un article paru le 31 décembre 2011 dans les colonnes du site « le JDD.fr » intitulé « Areva a voulu espionner Greenpace » doit nous conduire à une réflexion sur les sociétés de conseils et les obligations tant légales que morales qui pèsent sur une entreprise qui souhaite investir ou s’implanter à l’étranger . Sans revenir sur les faits d’espionnage, de piratage et d’atteinte à la vie privée que relate le journaliste et qui eux sont illégaux si tant est qu’ils soient avérés, le terme « due diligence » qui apparaît a plusieurs reprises dans l’article n’a rien d’illégal ainsi que les investigations en découlant si elle sont confiées à des experts à l’éthique et à la déontologie sans faille.
Le Journal officiel de la République française (JORF) n°300 du 28 décembre 2006 (consultable sur le site « www.legifrance.gouv.fr ») donne page 19781 en son « texte n°108 » des termes et des définitions dans les domaines de la finance, de l’économie, du droit et de la gestion d’entreprise que nous offrons à la réflexion de nos lecteurs :
Tout d’ abord, en ce qui concerne la « due diligence », cette notion regroupe les notions de :
- Audit préalable qui désigne l’ « Investigation qui implique le recours à des experts, notamment comptables, financiers, juridiques ou fiscaux, dont les conclusions serviront de base à la prise de décision d’un investisseur ».
- Obligation de vigilance qui définit l’ « Ensemble de prescriptions légales imposant, aux établissements de crédit et à toute personne recueillant des fonds, des contrôles visant à identifier leur interlocuteur et l’origine de ses ressources ».
Ensuite, le conseil d’entreprise (équivalent anglo-saxon : « business consulting ») désigne « l’activité d’une société de conseil consacrée à la stratégie et la gestion d’entreprise ».
A la lumière de ces deux notions on peut constater que rien n’empêche une entreprise de déléguer librement des missions d’investigations légales à des experts extérieurs à l’entreprise.
Enfin, notons que ce même texte n°108 définit le « déontologue » (équivalent étranger : « compliance officer ») comme la « personne chargée, au sein d’une entreprise, de contrôler la conformité des actes et des procédures aux lois et aux règles de bonne conduite, et de sensibiliser le personnel à celles-ci ».
Les grandes sociétés françaises ou internationales comptent en leur sein nombre de ces spécialistes regroupés le plus souvent dans des services.